Qu’est-ce que le microblading ?
Le microblading est un acte qui permet de corriger ou de reconstruire visuellement et naturellement les sourcils lors d’un cancer ou post-cancer.
Le microblading et le microshading sont des variantes du « tatouage » qui consiste en une injection intradermique d’un produit composé de colorants et d’ingrédients auxiliaires destinées à redessiner la ligne des sourcils par exemple.
Le pigment est déposé dans la jonction dermo-épidermique environ soit à 200 microns de profondeur et ainsi on obtient un résultat naturel par les différentes techniques de dessin qui vont être utilisé par Isabelle Herbin (Dermographe médicale, Dermalya).
Le microblading dans le cadre Médical
Prenons le cas d’une personne atteinte d’une pathologie nécessitant un traitement médical, par exemple le cancer.
Un patient présente une perte partielle ou totale de ses sourcils, à la suite d’un traitement de chimiothérapie.
Ce patient souhaite avoir recours à un acte de microblading ou microshading avant de commencer les traitements de chimiothérapie ou en fin de protocole de soins.
Dans un premier temps, tout patient présentant une pathologie chronique ou une immunodépression doit prendre contact avec son médecin pour échanger de la possibilité ou non de procéder à l’acte de microblading ou microshading (Maquillage permanent)
Ensuite pour comprendre les risques et contre-indications un échange en amont de l’acte doit être toujours réalisée entre le patient et le dermographe.
Pour votre information, voici deux articles de la littérature sur les incidences et effets secondaires du tatouage
(précision : le maquillage permanent est moins invasif que le tatouage en terme de profondeur d’impact, comme cité au-dessus) :
Première étude :
(Sources ECHA European Chimicals Agency, article du 29/03/22)
Étude https://echa.europa.eu/fr/hot-topics/tattoo-inks
« Les prévalences et incidents des complications réelles sont très peu connues faute d’un dispositif de surveillance actuel adapté. Selon la littérature, l’incidence des effets secondaires sévères est estimée à 0,02% (28). En termes de typologie et de répartition, Serup J et al (29) observent sur 493 complications liées au tatouage étudiées chez 405 patients, 37 % de réactions allergiques principalement observées dans les tatouages rouge et de nuances rouge, 13 % de réactions papulo-nodulaires principalement observées dans les tatouages noirs dues à l’agglomérations de pigments, 11% d’infections bactériennes, 9 % de complications psychosociales, 3à % appartenaient à plusieurs diagnostiques spécifiques dont le photosensibilité, la douleur et la lymphopathie. Aucuns cas de contamination virale, de tumeurs cutanées ou autre tumeurs malignes n’a été observé »
Deuxième étude :
Complications des tatouages : classification clinique, histologique, physiopathologique, cinétique des particules
Published online 2020 avr. 21. French. DOI : 10.1016/j.banm.2020.04.013
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7172802/
Je précise que les femmes enceintes, les patients atteints d’hépatite B ou C, de troubles de la coagulation, ou sous traitement anticoagulant, patient allergique à l’une des substances utilisées lors du microblading (encres, pigments) en cas d’insuffisance rénale, diabète insulino-dépendant, maladie cardiaque, personnes séropositives VIH, et les personnes sensibles aux poussées d’herpès cutanéomuqueux sont non éligibles au maquillage permanent.
Dans le cas où le patient à l’aval de son oncologue pour effectuer un microblading.
Les techniques de Microblading
Plusieurs techniques de microblading existent pour effectuer un sourcil naturel.
Reprenons le cas d’un patient qui a perdu la totalité de ses poils ou partiellement pendant le traitement de chimiothérapie :
Dans un premier temps la technique de notre microblading à Lyon va déposer le pigment dans la jonction dermo-épidermique à l’aide d’un nano-aiguille stérile.
Isabelle pratique lors de cet acte la technique du « poil à poil » tout en douceur et avec une grande précision afin d’obtenir un résultat discret très naturel qui s’associe très bien avec le port d’une perruque ou d’un foulard.
Par la suite un deuxième rendez-vous peut être pratiqué plusieurs mois plus tard (après la fin du traitement et après repousse des cheveux) pour compléter la ligne des sourcils si les poils ne repoussent pas assez après le traitement de chimiothérapie.
Isabelle utilise alors la technique du microshading, technique d’ombrage qui consiste à pratiquer des points de couleur dans la ligne de sourcils ce qui donne un fond discret et donne un visuel « plus fournit »
Les résultats de ce protocole permettent au patient de se « sentir » plus naturel au niveau de son regard pendant la durée du traitement, et ensuite si le besoin se ressent le deuxième rendez-vous permet de compléter la ligne, le résultat reste visuel environ entre 2 et 3 années avant de s’estomper complètement.
La durée visuelle du microblading ou microshading peuvent varier en fonction de la couleur utilisée et de l’âge du patient et de ses habitudes de vie.
Bien entendu, Isabelle vous reprécise à l’issu de cet écrit qu’elle s’engage à respecter les normes d’hygiène et le protocole d’acte avec beaucoup de minutie et conscience. Son approche médicale et professionnelle lui indique de procéder avec sérieux et rigueur, lors des actes d’autant plus sur des patients atteints de pathologie grave.
Isabelle prend beaucoup de temps à échanger avec vous, elle souhaite vous proposer une solution la plus simple pour vous en gardant à l’esprit obtenir un résultat naturel du microblading ou microshading.
Pour information complémentaire voici un dossier rédigé par la Haut Conseil de Santé Publique (HCPS).
Article HCSP du 15/12/2020 (Article relatif aux risques des produits et pratiques de tatouage)Lien vers l’article_